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L’été nature

La nature omniprésente et préservée de la Vallée de Joux fait partie de l’identité locale

La nature omniprésente et préservée de la Vallée de Joux fait partie de l’identité locale. Aux visiteurs, elle offre une grande variété de paysages et d’ambiances, des bords du lac à l’ombre des forêts jusqu’aux sommets des montagnes. Cette semaine, quelques activités proposées par le Parc Jura Vaudois et l’association d’astronomie locale.

Le Parc Jura Vaudois

Le Parc Jura Vaudois, plus occidental des parc naturels régionaux de Suisse, propose toute une palette de randonnées et d’activités qui permettent d’arpenter cette région unique et d’en découvrir son patrimoine culturel, ses traditions vivantes et son terroir, grâce notamment à une « Carte de découvertes » à l’intention des visiteurs d’un jour comme des vacanciers ou des habitants.

Son périmètre regroupe 30 communes territoriales, dont les 3 « combières » qui nous intéressent.

3 activités pour l’été

Pour l’été, voici 3 activités accompagnées et payantes proposées à la Vallée de Joux.

1. Le trésor du risoud

Un trésor se cache dans la forêt du Risoud de la Vallée de Joux: le bois de résonance.

La recherche de ce bois était auparavant le fait de quelques initiés jusqu’à ce qu’en 2005, une manufacture locale de lutherie se mette en tête de faire mieux connaître ce secret, avec trois associés dont un luthier puis, rapidement, en emmenant des groupes sur les lieux mêmes de leur origine.

Les fameux épicéas rouges sont «cueillis» à l’automne, après une inspection minutieuse qui rejettera la grande majorité des candidats. Les arbres du Risoud croissent lentement, dans un climat hostile et avec un sol calcaire qui ne retient pas l’eau; ses cernes resserrées en font un bois précieux.

De nouveaux acteurs locaux véhiculent ces belles valeurs et le Parc Jura Vaudois propose de parcourir les chemins forestiers du Risoud et l’observation des arbres, jusqu’au corps à corps avec eux.

Suivez le guide Rémy Vuichard, coordinateur en développement durable à la Haute école spécialisée de Suisse orientale et amoureux du bois de résonance, c’est une immersion insoupçonnée à deux pas de chez soi doublée d’une leçon de vie.

2. Des plantes à portée de main

Nos grands-mères connaissaient encore l’usage des plantes qui les entouraient et, selon lesquelles, aidaient à la confection d’un plat, aiguisaient les défenses immunitaires et même soignaient.

De nos jours, cet art n’est plus cultivé que par des spécialistes, dont Myriam Matouschek. Cette herboriste, formée notamment à Lyon, propose des balades botaniques dans les forêts et pâturages, à partir de son domicile du hameau de Derrière-la-Côte.

Vous tomberez sans doute sur des gentianes, orties et autres fraises des bois, mais également sur des espèces moins connues: alchémille ou thym serpolet.

En une journée, vous apprendrez à identifier quelques arbustes à petits fruits comestibles ou toxiques et après la balade, à apprêter votre récolte, en préparant par exemple un sirop pour la toux en vue de l’hiver. Myriam Matouschek, également thérapeute, lie la diététique au monde des esprits. On aime ou on n’aime pas. Mais reste une formidable opportunité d’entendre une passionnée nous reconnecter à des choses simples, accessibles et éprouvées.

3. Marcher et champignonner

L’automne approchant, la forêt jurassienne offre une grande diversité de champignons mais il n’est pas toujours facile de les reconnaître.

Champignonneur averti, Olivier Jean-Petit-Matile l’est devenu en pratiquant sa première passion, l’observation des oiseaux.

Enseignant en sciences retraité, il vit littéralement dans la nature et vous apprendra à identifier différentes espèces dans les forêts et pâturages d’altitude du Marchairuz.

Un des plus gros télescopes de romandie

Le saviez-vous? La Vallée de Joux accueille l’un des plus gros télescopes de Suisse romande.

Situé dans un pâturage d’altitude au-dessus du hameau du Solliat, loin de la pollution lumineuse (l’éclairage artificiel des agglomérations gâche l’observation du ciel et de ses étoiles), le centre Astroval est dans sa dixième année de fonctionnement. Son télescope principal, au guidage assisté par ordinateur, est muni d’un miroir de soixante centimètres de diamètre et se prête bien à l’observation de la Lune, des planètes de notre système solaire et de leurs lunes et anneaux ainsi que des objets plus lointains (amas d’étoiles et nébuleuses planétaires) voire rares (comètes).

L’été sous les étoiles

L’été est une saison propice, avec le soleil à son plus près, pour observer les éruptions solaires.

Depuis cette année et pour les trois suivantes, ces dernières se font plus nombreuses. Bémol toutefois, elles sont imprévisibles et ne durent que quelques heures; il faut donc un peu de chance pour en apercevoir.

Autres phénomènes observables les samedis après-midi à Astroval, les taches solaires, ces zones moins chaudes et qui restent visibles, à la différence des premières, des semaines entières.

L’observatoire est aussi ouvert les samedis soir, cette fois pour le ciel nocturne.

Vocation didactique

3 personnes simultanément peuvent se tenir dans la coupole. D’autres télescopes (pour les éruptions solaires, par exemple), lunettes et jumelles ainsi qu’un planétarium complètent l’assortiment à disposition du public, notamment des enfants qui ont toujours été dans la pensée des initiateurs.

Astroval a en effet été conçu comme un centre à la fois didactique, touristique et professionnel: le centre abrite une station de mesure, notamment d’astéroïdes. La position et la luminosité de sept d’entre eux ont été mesurés en mai de cette année.

VISITEURS DE PRESTIGE

L’idée d’implanter un observatoire public en ce lieu, à 1’145 mètres d’altitude, remonte au début des années 80. Il aura fallu une génération et l’engagement de trois passionnés pour faire aboutir le projet. Depuis son ouverture au public en août 2012, Astroval a vu passer des milliers de visiteurs, des novices aux initiés, certains de prestige, tel l’astronaute Claude Nicollier.

En vidéo

Astroval invite claude nicollier

Les visites à l’observatoire ont lieu sous la supervision du personnel et de son responsable, Maxime Spano, avec un nombre de visiteurs limité à quinze. Pensez à prendre des habits chauds. Accès en voiture jusqu’au petit parking de la Capitaine, à cinq minutes à pied du site. Sinon, en descendant à la gare du Solliat-Golisse, comptez vingt minutes de marche en montée. Vous pouvez facilement combiner une visite à l’observatoire avec un pique-nique familial et/ou une randonnée.

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