Les Mélèzes poussent aussi au Lieu

Surtout dehors, parfois dedans

Le concept a le vent en poupe, les jeunes ont soif de plein air et de forêt et ça, Svetlana Occhipinti l’a bien compris. Dans une région encerclée par des forêts, dont la plus grande forêt d’épicéas d’Europe, comment ne pas en profiter ? C’est ainsi que 4 après-midis par semaine, de 15h30 à 17h30 durant toute l’année scolaire, un groupe de six enfants est emmené en forêt. Là-bas, la magie opère. Un canapé forestier, réalisé par le charpentier Romain Piguet, se situe juste derrière la structure d’accueil et quelle que soit la météo des activités sont proposées.

Un succès immédiat

Les Mélèzes plaisent aux parents, encore plus aux enfants et la liste d’attente s’allonge. Rapidement les 24 places sont prises d’assaut. Les enfants sont emmenés dès la sortie des classes avec le bus dédié. Le tir à l’arc, les goûters pris au coin du feu, les nombreuses cabanes construites, la forge, les crèmes et onguents fabriquées artisanalement : on apprend à faire avec ses mains et surtout, on est loin des écrans. Le truc en plus ? C’est l’enfant qui choisit son activité et l’accompagnant qui s’adapte.

Les Mélèzes 2

L’engouement est tel que Svetlana entame des démarches dès mars 2024 pour ouvrir une nouvelle structure au Lieu. Le forgeron Andrew Cogliati est engagé pour accompagner les enfants et Les Mélèzes 2 ouvre ses portes à la rentrée 2024. Andrew bénéficie d’une formation pédagogique et intervenait déjà aux Mélèzes 1 avec des ateliers de Tir à l’arc, de forge, bijouterie, etc. « L’objectif est de voir ce qu’eux ont envie de faire en forêt, confie Andrew, je suis là pour donner les outils et les aider. Tout change en fonction de la météo et de la nature aussi, quand il fera froid on bougera un peu plus. »

« Une école à l’envers »

Le mot « école » est utilisé ici dans son sens étymologique grec qui veut dire « loisir ». À l’envers parce que l’accompagnant apprend à ne pas intervenir s’il n’y a pas de demande de l’enfant. Léo, 9 ans, entame sa deuxième année aux Mélèzes et confie « j’aime être dans la forêt, être à côté du feu, les odeurs qui changent. Ce que je préfère, c’est fabriquer des cabanes et créer des choses en argile. » Il aime tellement qu’il est passé d’une à deux fois par semaine. Sa maman, Estelle, avoue son attrait des méthodes de garde alternatifs, surtout du plein air « mon fils a besoin de se dépenser et d’être dehors, ici il bricole beaucoup, ça le rend hyper inventif. Il ne craint pas le froid, c’est idéal. Ses petits frère et sœur sont venus lors du camp d’été et j’ai vu comme ils ont bien grandi en une semaine ! On voit les enfants fatigués physiquement le soir et non plus nerveusement et ça c’est très appréciable. Je ne peux que les encourager à continuer. » On ne peut que souhaiter une longue vie aux Mélèzes, qui fait des petits aussi en dehors de La Vallée.