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La Vallée, terre de choix pour les apprentis d’ailleurs

La Vallée de Joux, forte de son industrie dynamique, est un terreau fertile pour les apprentis combiers mais aussi ceux d’autres régions. Si elle attire depuis toujours les futurs horlogers, elle est aussi parfaitement à l’aise dans un domaine moins convenu : la communication vidéo et l’animation virtuelle.

En effet, une région riche en industrie a également besoin d’une communication forte et adaptée. Les jeunes apprentis le savent et cherchent des lieux de formations qui pourront leur permettre de développer leur talent. A La Vallée, Meylan Productions par exemple, est un lieu très prisé pour les stagiaires curieux et les apprentis qui veulent toucher à tout.

Noham Crelier, 17 ans, en seconde année de CFC « Interactive media designer » à La Vallée

Il vient d’Yverdon, et, il y a 2 ans, il découvre la société Meylan Productions à travers son leader Achim Meylan, qui l’invite à y effectuer un stage. Le paysage combier, l’ambiance de travail et la diversité des tâches terminent de le convaincre. Il annule l’apprentissage qu’il allait démarrer dans sa ville d’Yverdon et intègre l’équipe combière. « Ici il y a un côté créatif très important et j’ai en plus l’occasion de me former en vidéo », explique-t-il.

Camille et Noham, formateur et apprenti chez Meylan Prod

Son travail au sein de l’équipe ? Montage et tournage, la base dans cette entreprise. Puis des responsabilités pour monter un projet de A à Z ; par exemple, son formateur Camille Tosi le guide pour établir un cahier des charges du développement de la communication à travers les réseaux sociaux. « C’est dans ma formation et ici, je peux le mettre en pratique ! » complète Noham.

Siméon Stalder, 27 ans, originaire de Lausanne, s’est installé tout exprès au Sentier

Il a longtemps flirté avec l’illustration, et c’est avec cet atout dans son bagage qu’il s’est présenté, il y a 3 ans, dans les mêmes bureaux que Noham. Sens pratique avant tout, il s’est installé à La Vallée pour pouvoir rejoindre les bureaux à pied. Lui et son coup de crayon précis, ont trouvé tout naturellement leur place en ajoutant au panel de compétences de l’équipe une spécialité d’animation vectorielle, graphisme vidéo et animation de logos. « En cours, on apprend la théorie, et ici j’ai la chance de pouvoir pratiquer ce que j’apprends, j’ai porté des projets vraiment intéressants comme les animations de l’espace horloger », explique Siméon.

Son mentor, Jonathan Dal Castello, se réjouit de la valeur ajoutée que Siméon apporte aux projets : « En 3e année, il représente un vrai plus pour l’équipe » explique-t-il. « On peut proposer des projets intégrant des animations, qui auraient mis bien plus de temps à être terminés sans la présence de Siméon. »

Siméon et son maître d’apprentissage Jonathan

L’entreprise permet non seulement de transmettre un savoir à des apprentis, mais aussi que des salariés puissent devenir formateurs, explique Achim Meylan

En effet, Jonathan et Camille, habitués à expliquer le travail à des stagiaires toujours plus nombreux, ont fini par se former en ligne pour améliorer leur méthodologie d’enseignement. Ils s’assurent ainsi que l’accueil des apprentis se passe dans les meilleures conditions et que ceux-ci reçoivent un mélange de connaissances théoriques et d’application pratique.

Camille : « C’est gratifiant d’être formateur, on a beaucoup à faire dans la transmission, on transmet des petits “trucs ” qu’on apprend seulement sur le terrain, pas à l’école, des petits plug-in pour faciliter l’utilisation d’un logiciel par exemple ; le site de musique où tu peux aller chercher des titres librement, ou les banques d’images libres de droit. »

Faire son apprentissage à La Vallée, une décision facile?

« J’avais un peu peur de ne pas avoir de gros projets dans une si petite région » commence Noham « mais il y a beaucoup de choses à faire et c’est très varié. L’un des points qui aurait pu être gênant, c’est le temps de trajet mais je suis logé dans une famille sur place, deux jours par semaine ! »

Siméon : « C’est gratifiant d’être le premier apprenti dans une boîte car je me sens comme si la place avait été créée pour moi, sur mesure. Et je sens que j’apporte quelque chose à l’entreprise, je suis bien tombé. »

Pour bien communiquer, il faut plonger complètement dans son sujet

« Lorsque l’on s’occupe de la communication d’une entreprise, il faut s’y intéresser de près, on explore alors des domaines qui ne sont pas les nôtres » explique Jonathan ; « on enchaîne tournage, montage photos, reportages, documentaires, aftermoovie, pubs, films d’entreprise, animations, tutos animés. On touche à tout, c’est l’avantage des petites boîtes. »

Et Camille de renchérir : « C’est un métier où il faut être passionné et en constante adaptation. Les logiciels évoluent très vite, le matériel doit être renouvelé régulièrement, il faut aimer se former régulièrement et être curieux. »

Après un apprentissage à La Vallée, quelles perspectives d’emploi?

Noham envisage de travailler dans le cinéma au sein de La Vallée s’il peut y monter quelque chose, ou en rejoignant une équipe créative à Lausanne, puisqu’il a déjà une piste. Siméon chérit le rôle sur mesure qui lui a été taillé chez Meylan Prod, « il paraît que l’idéal est de travailler ailleurs une fois l’apprentissage terminé, pour découvrir d’autres choses » explique-t-il. Mais ici, il décrit être une partie intégrante de l’esprit de l’entreprise et la vie à La Vallée est plutôt agréable. « Ce n’est pas partout que l’on aime ce que l’on fait et que l’ambiance est excellente. »

La Vallée de Joux, une petite région qui a tout d’une grande. Elle accueille des apprentis, dans tous les secteurs, et n’a pas fini de transmettre ! Cette terre horlogère accueillera également les futurs experts de « Garde-Temps » en se préparant pour les Portes Ouvertes de l’Ecole Technique de la Vallée de Joux du 8 au 10 décembre !