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La Vallée s’offre son premier marché de Noël en plein air

Nommé « Le Sentier de Noël » en référence au village qui l’accueille, cette manifestation axée sur la gastronomie locale, passera son premier test, son baptême du feu en quelque sorte, dès le
14 décembre

Flâner au cœur du village, dans une Grand-Rue illuminée, avec des odeurs de vin chaud et de feu de bois, ce sera désormais possible à la Vallée de Joux. Quinze chalets tenus par des producteurs locaux serviront les amoureux de cette ambiance unique, qui revient chaque année. Parmi eux, un fromager local auréolé d’une médaille d’or aux récents World Cheese Awards du pays de Galles, un apiculteur et un brasseur, un champignonneur ou encore, seul à proposer autre chose qu’un produit de bouche, une marque de joaillerie horlogère proposant un concept modulaire unique pour les dames, idéal pour un cadeau de Noël. Tous sont Combiers, lisez : établis à la Vallée de Joux et tous microentrepreneurs. « C’est un marché de Noël de moyenne montagne que nous lançons. Il dépendra bien sûr de la météo », s’enthousiasme Carlos Magalhaes, président de l’association du Sentier de Noël. Est-ce à dire que les organisateurs espèrent un ciel dégagé et des températures clémentes ? Tout le contraire ! « Si la neige est au rendez-vous, ce sera le pompon sur le bonnet. »

Mise sur pied en trois mois

L’association elle-même est née il y a peu, l’été dernier et la décision finale d’organiser cette première édition a été prise tard, très tard, à la fin septembre. Les organisateurs le disent, les autorités communales ont cru d’emblée au projet et joué ensuite un rôle moteur. Le «Sentier de Noël» a ainsi intégré dans son programme plusieurs événements organisés jusque-là au même endroit: la chantée de Noël des classes primaires, les nocturnes, la venue du Père Noël et même l’illumination du grand sapin devant l’Hôtel de Ville, décalée pour l’occasion. « Il s’agissait d’intégrer l’existant à notre manifestation. Et de proposer un marché de Noël complémentaire », détaille Carlos Magalhaes. Plusieurs autres marchés de Noël étaient déjà organisés dans les différents villages de La Vallée, orientés artisanat. Le nouveau venu ne prendra la place de personne, vu qu’il se situe en plein air et que ses exposants ne sont en principe pas présents sur les autres marchés. Pour cette première édition, c’est le comité d’organisation qui les a lui-même convoqués en suivant deux critères : le local et la diversité.

Animations pour les enfants

Les enfants en auront pour leurs envies, eux qui participeront en chanson à l’ouverture, le mercredi soir et qui auront la visite du Père le lendemain avec son âne et ses cadeaux. Le samedi, Saint-Nicolas sera de retour en début d’après-midi pour des séances photo avec les enfants alors qu’une chasse au trésor leur sera également proposée, de dix heures à quinze heures, dans les commerces du village.

Comme il se doit, la rue sera fermée à la circulation dès dix-sept heures. La manifestation se tiendra dans un rayon de quatre-vingts mètres, autant dire qu’il faudra se serrer les coudes en cas d’affluence. Cette exiguïté rappellera des souvenirs aux amateurs qui ont fait les plus grands marchés de Noël d’Europe, Strasbourg, Prague ou Cologne. « C’est notre volonté d’être serrés, d’être cozy, explique Carlos Magalhaes, sans quoi, en cette période, on a vite l’impression du vide. C’est exclu ! »

Légende locale

L’intention des organisateurs est bien d’inscrire durablement leur manifestation dans l’agenda local.  «Nous voulons évoluer et grandir, en un mot, faire de cette nouvelle offre une référence», déclare Carlos Magalhaes, bénévole comme tous ses pairs du comité et soucieux avant tout de donner un coup de main aux commerçants du coin.

Pour la petite histoire, l’idée originelle était de pallier le Comptoir printanier au cas où celui-ci était annulé. On se rappelle que là aussi, le feu vert à cet autre rendez-vous annuel prisé des Combiers a été donné à la toute dernière. Finalement, l’idée avait suffisamment de pertinence pour subsister seule. Les anciens se rappelleront que les premières éditions du Comptoir, justement, furent jadis organisées dans des chalets en bois, à l’époque d’un fameux commerçant local, Isba sports. Et « isba », en russe, désigne justement ces maisons traditionnelles en bois.