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Faire un CFC cuisine, ou spécialiste en restauration, ou même fromager ? Il y a toujours une bonne raison pour se former à la Vallée de Joux !

Focus sur deux des lieux d’apprentissage possibles : « Le restaurant du Lac » de M. Biaggi au Pont et « La fromagerie Hauser » au Lieu.

À seulement 45 mn de Lausanne, la Vallée de Joux regorge de lieux-pépites où effectuer son apprentissage. Les logements sont moins chers qu’en plaine, le rythme de vie est calme et les places pour apprentis sont encore en nombre suffisant. Focus sur deux des lieux d’apprentissage possibles : « Le restaurant du Lac » de M. Biaggi au Pont et « La fromagerie Hauser » au Lieu.

En face du lac, au Pont, se trouve le restaurant de Sylviane et Roberto Biaggi-Martin : « le Restaurant du Lac . Outre sa cuisine excellente saluée par la confrérie du Poisson d’or et le Gault et Millau, c’est aussi un excellent lieu de formation des apprentis.

Le CFC cuisine : accompagner une vocation

« La cuisine, c’est avant tout une vocation », explique le patron et chef cuisinier Roberto Biaggi. « Et la formation des apprentis, c’est un engagement personnel, mon devoir est de transmettre ce qui m’a été transmis quel que soit le lieu où l’apprenti ira travailler par la suite. En cuisine, on accompagne, on montre, on s’assure que tout est compris et on recommence si il le faut. Il ne faut pas oublier que c’est une formation et qu’entre un apprenti en AFP et un autre en CFC, il faudra adapter les attentes ».

Même si ce n’est pas simple d’être formateur, M. Biaggi respire la passion. Plus de 27 apprentis sont passés par ce restaurant, dont trois tiennent aujourd’hui leur propre établissement. « Nous avons actuellement un apprenti qui a fait son CFC en cuisine et qui a enchaîné avec un CFC spécialiste en restauration (service), il termine à la fin du mois et désire rester travailler ici ». C’est bon signe.

M. Roberto Biaggi et l’apprenti en cuisine, Louis Biaggi. Après avoir effectué sa première année dans un autre établissement, Louis a eu envie de profiter des conditions de formation de la Vallée de Joux. Pour le chef, si à la maison, il est le fils, en cuisine il est un apprenti comme un autre. ©sigridflory

Des places d’apprentissage disponibles au « Restaurant du Lac » de M. et Mme Biaggi

« Il suffit simplement d’envoyer sa demande. Nous pouvons avoir deux apprentis en cuisine et en salle, actuellement une place d’apprenti au service va se libérer ».

Bien rodé à la formation, M. Biaggi applique un protocole pour aider le stagiaire à savoir si ce métier est fait pour lui. Au départ il fera un stage découverte de 3 à 5 jours, travaillera de 9h à 16h30 en horaire continu puis de 11h à 18h, pour enfin faire les vrais horaires de restauration, en coupé, de 9h à 21h30 avec une pause entre 14h30 et 17h.

Puis Roberto leur propose d’effectuer un stage en collectivité et de revenir pour comparer. Il s’implique même dans la théorie pour aider en cas de difficulté.

Pour Louis, apprenti en cuisine, « pour que ça fonctionne, il faut adapter sa vie à ce travail. »

La formation en cuisine est parfois boudée à cause des horaires de travail, c’est pourquoi le choix de cet apprentissage doit passer par une modification de son mode de vie pour que cela fonctionne.

Louis Biaggi est apprenti en cuisine. Il a fait sa première année dans un autre établissement, en dehors de La Vallée, afin de se faire une expérience hors de la maison, puis a eu envie de revenir et d’intégrer l’équipe familiale.

« J’ai d’abord fait quelques stages dans d’autres domaines, puis j’ai su que ce que j’avais envie de faire, c’est un CFC cuisine. Il ne faut pas hésiter à adapter sa vie à ce nouveau rythme, par exemple modifier sa pratique sportive en favorisant du sport individuel plutôt que collectif ou voir ses amis à un autre moment que le week-end. »

La transmission d’un savoir est un devoir mais aussi une passion pour M. Biaggi qui a formé plus de 27 apprentis. Ici avec Louis, en seconde année de CFC cuisine : « Il faut montrer, puis s’assurer que l’apprenti a compris et s’il n’a pas compris, on recommence, c’est cela une formation »

La formation en fromagerie chez Hauser, au Lieu

L’entretien, une étape décisive

Maëlle vient de Lausanne, elle est en première année de CFC en 3 ans. « Avec un papa professeur, une maman dans le médical, et un CFC d’employée de commerce dans la poche, Maëlle n’avait pas tout à fait le profil qui laisse à penser qu’elle sera à sa place dans cet apprentissage », décrit M. Hauser, patron de la fromagerie du Lieu. « C’est pourquoi je ne m’arrête jamais à un CV, la rencontre est essentielle pour mesurer la motivation, et si cet entretien est concluant alors je propose un stage d’une semaine de découverte. »

Concernant Maëlle, elle avait pris une année sabbatique à la fin de son premier CFC pour faire plusieurs stages dans différentes fermes et elle savait ce qu’elle voulait, le stage n’a fait que confirmer son choix.

Un travail varié dans un cadre adapté

« A la fromagerie Hauser, on apprend le métier de la matière première jusqu’au produit fini », explique Maëlle. On y fait le beurre, la crème, les yogourts, le gruyère, le vacherin, du fromage à pâte molle, du crémeux, du Serac… Je suis bien entourée, on travaille souvent en duo avec Marianne, la formatrice. Dans ma classe, certains doivent changer de patron car ils ne peuvent pas valider toutes les connaissances nécessaires dans le même endroit. Moi j’ai choisi de faire mon apprentissage ici grâce à la diversité du travail proposé. »

De gauche à droite, Maëlle et Marianne, apprenti et formatrice à la fromagerie Hauser du Lieu ; La Vallée de Joux, un cadre idéal pour se former au CFC fromager.

As-tu eu du mal à trouver un logement ?

« Je n’ai pas eu à chercher car M. Hauser propose un studio juste en face de la fromagerie à son apprenti, il y a même de la place pour parquer la voiture. »

Penses-tu que les horaires de travail soient difficilement compatibles avec une vie de famille ?

« Le travail démarre à 5h30 et je termine en général à 12h ! Ce qui me laisse toute l’après midi et j’apprécie beaucoup cela, je peux travailler mes cours ou aller voir ma famille à Lausanne. Je ne suis qu’à 45mn, il m’arrive parfois de m’y rendre pour manger à midi et revenir dormir chez moi le soir. Comme nous sommes trois, nous nous partageons la semaine pour qu’il n’y ait qu’une personne qui doivent revenir de 17h à 19h deux fois dans la semaine, pour recevoir le lait qui vient de la traite du soir. »

Aimerais-tu rester à la Vallée de Joux une fois le diplôme en poche ?

« J’aimerais prendre un peu de temps pour voyager d’abord mais si on me propose une place, je resterai, la région est très belle et je veux prendre le temps de la découvrir. »

À la fromagerie Hauser du Lieu, Maëlle effectue son apprentissage sous l’œil de sa formatrice Marianne Meylan : « On aide à la pratique bien sûr mais parfois, l’apprenti peut avoir besoin d’aide pour la théorie aussi, on aide et on forme de manière complète. »

Les places d’apprentissage à la Vallée de Joux sont visibles sur le site orientation.ch.

La Vallée de Joux est un lieu paisible où il fait bon vivre ; de plus, les apprentis sont nombreux du fait des manufactures horlogères, favorisant ainsi la vie sociale estudiantine.

Voici en plus, quelques-uns des apprentissages disponibles à La Vallée, où les patrons n’attendent que vous :

LieuApprentissageContact
Le Restaurant du Lac, Le Pont1 place en cuisine et
2 places spécialiste en
restauration (service)
Tél.: 021 841 12 96
La Baie du Lac, L’AbbayeUn apprenti en cuisineTél.: 021 841 13 93
Le Convivium, Le SentierUn apprenti en pâtisserieTél.: 021 565 63 34
La Brasserie des Combières, Le PontUn apprenti en cuisineTél.: 021 841 21 90
La fromagerie Hauser, Le LieuUn apprenti fromagerTél.: 021 841 11 40