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Enseignement supérieur à l’Ecole Technique de la Vallée de Joux

Après un CFC, il y a la possibilité de poursuivre ses études en intégrant l’Ecole Supérieure (ES) de l’Ecole Technique de la Vallée de Joux. Avec un diplôme de Technicien-ne diplômé-e en microtechnique, l’étudiant-e se spécialise en deux ans.

Qu’est-ce qu’un-e technicien-ne diplômé-e en microtechnique ?

Le-la technicien-ne est en contact direct avec les différents départements d’une entreprise pour répondre aux exigences du client final. Il-elle a la possibilité de s’orienter dans une des quatre spécialisations de l’ETVJ : la construction horlogère, le laboratoire horloger, la construction mécanique et la qualité. Cette dernière spécialisation est ouverte depuis trois ans et ses étudiants-es sont très recherchés-es par les entreprises.

Concours d’entrée

Pour pouvoir être admis à l’école supérieure de l’ETVJ, un CFC est nécessaire et/ou une maturité professionnelle dans un métier de la microtechnique ou de l’horlogerie. Un concours d’entrée comprenant une partie théorique et une partie pratique doit alors être passé, suivi d’un entretien individuel où les intérêts et expériences professionnelles sont abordés. Une quinzaine de places est réservée à ceux qui passent avec succès toutes les épreuves.

Pour tout le monde

Lucile est marseillaise, elle a 22 ans et est en 2ème année d’ES option conception horlogère. « Je ne retrouvais pas dans les études que je faisais ; j’avais besoin d’un métier manuel et minutieux. Mon conseiller en orientation m’a dirigé vers un CAP d’horlogerie, que j’ai fait, suivi d’un BMA horlogerie (Brevet métiers d’art), ce qui est équivalent à un CFC d’horlogerie en Suisse. J’ai effectué un petit stage chez Jaeger-LeCoultre pendant ces études. J’ai cherché sans succès du travail pendant un an en Suisse, pays de l’horlogerie, puis j’ai atterri dans un petit atelier à Metz, qui a fermé à cause du Covid. Pendant mes recherches je suis passée devant l’ETVJ, seule école que je connaissais grâce à mon stage. J’ai récupéré les brochures et comme je connaissais déjà le terrain de la conception j’ai posé ma candidature. J’ai un logement aux Rousses, en France voisine et j’ai dû passer mon permis de conduire pour assister aux cours. J’ai reçu un bon accueil à l’école, il m’a fallu quand même un temps d’adaptation car je viens du sud de la France, il y a eu un petit choc des cultures ! Ici c’est calme, ça m’apaise… les conditions sont rudes, il y a beaucoup de neige mais c’est quand même agréable. La formation est vraiment complète et complexe, elle demande beaucoup d’investissement personnel quand on sait ce qu’on veut. Je conseille de s’accrocher, de ne rien lâcher, car elle n’existe pas en France. »

Lucile est marseillaise, elle a 22 ans et est en 2ème année d’ES option conception horlogère

Un peu plus près

Mona a 21 ans et vient de Métabief en France. Elle est en 2ème année d’ES option laboratoire horloger. « Je finissais le collège (école obligatoire, ndlr) et des amis de mes parents, qui travaillaient déjà dans l’horlogerie, m’en ont parlé. Je suis venue à Lausanne au Salon des Métiers et c’est là que j’ai su ce que j’avais envie de faire. J’ai passé le concours de l’ETVJ et j’y ai effectué tout d’abord mon CFC d’horlogère et je continue maintenant en école supérieure. Le diplôme obtenu à l’ETVJ est reconnu et recherché par les entreprises. J’ai d’abord habité en famille d’accueil en passant une annonce dans la Feuille d’Avis de la Vallée de Joux, car ce n’est pas évident de trouver un logement à 15 ans ! Et maintenant je suis en colocation au Sentier, à 5 minutes de l’école. Les gens sont relativement ouverts ici, il y a une belle solidarité, tout le monde se parle facilement. Certes c’est un endroit reculé, les hivers sont rudes, ce n’est pas une grande ville, mais tout dépend des gens avec qui on s’entend. De toute façon, la formation laisse peu de place aux distractions que l’on trouve dans les centres urbains, ça demande beaucoup de travail, on ne peut pas se permettre de sortir tout le temps. Après mes études j’aimerais travailler en tant que technicienne en laboratoire. »

Mona a 21 ans et vient de Métabief en France. Elle est en 2ème année d’ES option laboratoire horloger.

Les deux années d’études se divisent en deux semestres la première année, suivis d’un stage industriel de 6 semaines en entreprise. La deuxième année ne se compose que d’un semestre, puis de six semaines pour passer son diplôme.

Renseignements et inscription : www.etvj.ch