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Formation de micromécanicien à l’Ecole Technique de la Vallée de Joux

Ce sont les apprentis qui en parlent le mieux

Parmi les formations proposées à l’École Technique de la Vallée de Joux (ETVJ), il y a celle de micromécanicien-ne. Le CFC, obtenu en 4 ans, peut être complété par une formation de technicien-ne en école supérieure (ES), toujours à l’ETVJ.

Qu’est – ce que la micromécanique ?

Le-la micromécanicien-ne fabrique et assemble des pièces de très petites dimensions qui servent à la production d’appareils et d’outillage tels que montres (pièces du mouvement, rouages, etc.), prothèses médicales, instruments de mesure ou de contrôle, d’étampes, etc. Ilelle fabrique des pièces uniques, des prototypes ou des séries très limitées, et doit parfois adapter des plans élaborés par le bureau technique aux possibilités réelles des machines de
production. L’ETVJ propose pour ce métier, deux domaines spécifiques : fabrication de pièces sur machines CNC (programmation, analyse et optimisation de la fabrication) et étampes/moules (production d’outillage pour la fabrication de pièces en grandes séries, découpe ou injection). L’intégralité de l’apprentissage s’effectue dans les locaux de l’école. Cette filière est aussi possible en voie duale.

Ce sont les apprentis qui en parlent le mieux

Des nombreux débouchés aux multiples domaines d’application, les apprentis ayant choisi cette voie à l’ETVJ ne l’ont pas fait par hasard. Conscients de la difficulté du marché du travail, celles et ceux qui se forment à la micromécanique vont même jusqu’à signer des contrats de travail avant même la fin de leur formation ! C’est le cas de Morgane Rochat, étudiante en 4e année de CFC micromécanique, option étampes. « Je suis venue un jour aux portes ouvertes de l’école et l’atelier m’a beaucoup plu, je me suis inscrite directement, sans même regarder ce qu’il y avait ailleurs ! C’est beaucoup plus pratique d’avoir tout au même endroit : la théorie et la pratique. A la fin de mes études je déménage au Locle où j’ai déjà signé un contrat de travail en tant que faiseuse d’étampes. C’était la seule et unique candidature spontanée que j’ai envoyée et j’ai été prise ! Les plus de l’ETVJ dans mon domaine sont l’atelier et la compétence des professeurs. On cherche beaucoup de monde dans les étampes et la qualité
de la formation est très importante. Il y a énormément de débouchés, on peut postuler là où bon nous semble car on est polyvalents : on sait un peu tout faire. La micromécanique ouvre pas mal de portes, on apprend beaucoup de choses. »

Et quand on n’est pas de la Vallée de Joux, comment ça se passe ?

Nous avons rencontré Nils Thévoz, d’Estavayer, qui a effectué son CFC micromécanicien en dual chez Jaeger-LeCoultre et qui est maintenant en 2e année de formation comme technicien ES en microtechnique, option construction micromécanique. Il effectue aujourd’hui sa formation à plein temps à l’ETVJ. « J’ai toujours été intéressé par la précision, ça a commencé tout petit avec les Lego et j’ai préféré la microtechnique plutôt que l’horlogerie car il y avait plusieurs options. C’est lors d’un stage pendant l’école obligatoire que j’ai découvert le métier. J’ai visité Jaeger-LeCoultre, ça m’a mis des étoiles plein les yeux. Construire les pièces de la montre, ça m’a bien parlé ! J’ai postulé à un stage découverte lors de la visite et voilà comment tout a commencé. Comme je suis arrivé ici jeune, j’ai passé trois ans en famille d’accueil au Sentier ; l’an dernier, j’étais en coloc et cette année j’habite seul dans un studio. Le logement est plutôt facile à trouver et l’ETVJ peut aider les élèves dans leur démarche. Il y a beaucoup de choses à faire à la Vallée de Joux, surtout si on pratique du sport. C’est un bon cadre, un bon environnement et il y a beaucoup de jeunes. Ça fait 6 ans que je suis ici, je suis presque un Combier ! Je dois faire l’armée en 2023, entre-temps j’ai envie de voyager. Je vis assez au jour le jour, j’aimerais trouver du travail dans une petite boîte dans le domaine du biomédical. C’est ça qui est bien avec l’ETVJ, elle dispense une très bonne formation, très complète et très utile. C’est une bonne carte de visite quand on cherche du travail, alors je ne m’inquiète pas du tout pour ça. »

Du côté des enseignants – es

L’entrée à l’ETVJ se fait sur concours, les pièces sont jugées et le côté humain également. « Les quelques filles qui étudient ici sont d’excellents éléments et très minutieuses, confie Anthony Baud, maître de classe 3-4e année en micromécanique. Les débouchés de ce CFC sont nombreux, ce qui permet de travailler n’importe où dans le monde. La formation est très poussée, c’est l’un des CFC les plus durs à obtenir et son image de voie de garage est très dommageable. On souffre encore de cette image d’atelier huileux et bruyant, alors qu’on dispose de beaucoup de moyens : à chaque fois que les experts nous rendent visite, ils louent la qualité exceptionnelle de notre parc machines. On pourrait former le double, voire le triple
d’élèves !

C’est un métier différent chaque semaine, on en sort polyvalent et d’une minutie exceptionnelle. Il va sans dire qu’un emploi est assuré au bout ! Beaucoup continuent leurs
études comme technicien-ne ES, c’est un diplôme très reconnu dans le monde du travail et qui permet de briguer des postes dans les bureaux techniques. Les meilleurs partent faire la HES (Haute école supérieure) à Lausanne ou à Yverdon. »