On sans pass bien

La vie a repris des airs de normalité depuis le 17 février dernier, date de la fin des mesures sanitaires et l’arrêt du précieux sésame, indispensable pour avoir une vie à peu près « comme avant ». Quel impact a eu lieu l’arrêt de ces mesures pour la culture, le sport et les restaurants combiers ? Quelques éléments de réponse ci-dessous.

Au resto, ça ne change pas trop

La majorité des restaurants que nous avons contactés ont indiqué avoir un peu plus de monde que pendant la période où le pass était obligatoire pour accéder aux locaux. « On avait déjà du monde, aujourd’hui c’est encore mieux, indique Sylviane Biaggi du Restaurant du Lac, au Pont. Dès la levée des mesures, on a senti une grosse différence dans les appels pour réserver une table, mais ça s’est un peu tassé depuis. Maintenant, il faut réserver avant de venir, pour nous c’est comme avant le Covid ! On revoit des grandes tablées, on refait des repas de famille, ça fait plaisir à voir ! »

Même son de cloche pour le Bellevue Le Rocheray « On a déjà une clientèle âgée qui était déjà munie de pass, elle avait déjà joué le jeu mais on sent une légère hausse dans la fréquentation. On sent plus de passage lors des journées ensoleillées, on est régulièrement
complet le midi. La fréquentation est cohérente par rapport à la saison, elle est similaire à avant le Covid, explique Didier Guillot. En revanche l’activité est frileuse du côté de l’Hôtel, on ne bénéficie pas de l’activité horlogère qu’il y avait avant. De ce côté-là, ce n’est pas revenu à la normale. »

A l’Hôtel de la Poste, Sejdefa Soares tient le même discours « la fréquentation est quasi la même que pendant le Covid, on a notre clientèle habituelle. Ceux qui ne sortaient pas avant, ne sortent pas maintenant. On a peut-être quelques clients en plus, mais ce n’est pas flagrant. »

Du bon et du moins bon

Pour Notos, Salvatore De Rosa explique qu’il voit nettement la différence, le restaurant est complet tous les midis, toute la semaine ! « Notre clientèle est variée en fonction de l’heure à laquelle elle vient. On a de la chance de ce côté-là, le soir on revoit les jeunes, ça fait plaisir ! » La fin des mesures sanitaires s’est fait sentir les premiers jours « on a très bien travaillé les jours qui ont suivi, explique Roberto Tassa, de Convivium, puis là c’est revenu presque comme pendant le Covid, nous ça ne va pas. » C’est en dents de scie pour le Comptoir du Boeuf au Sentier « les réservations ont augmenté, visiblement la majorité de notre clientèle habituelle n’avait pas de pass, on a bien senti la différence dès le premier jeudi. Aujourd’hui c’est assez irrégulier, ça change du jour au lendemain, on a des jours sans et des jours avec, mais il y a quand même plus de monde. »

Sport et culture, grands gagnants ?

Au Cinéma La Bobine, Jean-Pierre Sirna du village du Sentier explique que la fréquentation est quasi la même « on a peut-être récupéré quelques clients mais ça n’a pas changé grand-chose… on en a même qui continuent de porter le masque. » A l’Essor c’est plutôt flagrant « on a vraiment beaucoup de monde, raconte Christian Vullioud du comité de l’Essor. Tout dépend de l’exposition en cours, mais on a quand même reçu plus de 500 visiteurs à notre
dernière exposition. La fréquentation a clairement augmenté ! » La grande gagnante de la fin des mesures est sans aucun doute la piscine « les moniteur-rices sont formels, la piscine n’a jamais été autant fréquentée que depuis le 17 février, confie Delphine Toro, directrice du
Centre Sportif. Alors que la piscine était quasi vide, là les bassins se remplissent, à tous les niveaux : cours collectifs, fréquentation des lignes d’eau, etc… Pour la patinoire on ne peut pas vraiment se positionner, oui il y a plus de monde à la fois sur la glace et dans les tribunes, mais pour ces dernières, cela correspond à des matches du HCVJ avec un enjeu important. » Du côté du HCVJ, le discours est sensiblement le même. On l’aura compris, l’arrêt du pass obligatoire a soulagé tout le monde !