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Quel impact a la crise sanitaire à La Vallée en janvier 2022 ?

Voilà deux ans que nous sommes frappés de plein fouet par la pandémie mondiale, deux ans de privations, d’adaptations et de mises en conformités avec des directives changeantes au fil des semaines.

Voilà deux ans que nous sommes frappés de plein fouet par la pandémie mondiale, deux ans de privations, d’adaptations et de mises en conformités avec des directives changeantes au fil des semaines. Comment ça se passe en 2022 pour les uns et les autres ? Quelques éléments de réponse avec certains acteurs locaux.

EXPLOSION DE CAS

Comme prévu, le dernier variant en date appelé Omicron « explose » littéralement à la Vallée de Joux. Le Dr Naiken, directeur médical du Pôle Santé s’inquiète de la progression exponentielle des cas, mettant à mal l’organisation de l’hôpital : « C’est phénoménal, pire que la première vague ! Plus de 60% des gens testés sont positifs, avec des symptômes semblables à ceux de la grippe, c’est du jamais vu jusqu’à maintenant. Que l’on soit vacciné ou pas, les gestes barrières, le port du masque et la désinfection régulière des mains restent plus que jamais de mise. Il est important de se faire tester et de bien suivre les mesures de quarantaine et d’isolement. » Les horaires du centre de dépistages vont être allongés en conséquence, mais le Dr Naiken privilégie les matinées, en prenant des rendez-vous. L’activité du PSVJ continue « mais ça change vite et les mesures sont plus restrictives et demandent plus de ressources pour pallier l’absence des collaborateurs en quarantaine ou en isolement. Pour le moment, ça reste maîtrisable. » Et d’ajouter « les personnes ayant reçu leur booster (3e dose) constituent très peu de cas par rapport à la majorité. »

AU CINÉMA, ÇA VA

La Bobine n’est que peu ou prou impactée par les mesures en vigueur. « La fréquentation est sur la pente ascendante, même avec la 2G, explique Jean-Pierre Sirna du village du Sentier, en charge du cinéma. Les chiffres sont en constante augmentation depuis la reprise, les mesures sont contraignantes certes, mais pas handicapantes. La Bobine a très bien marché pendant les fêtes, avec une belle fréquentation. »

ON TEMPÈRE DANS LES ENTREPRISES

Force est de constater que les entreprises fonctionnent au même régime depuis deux ans : les protocoles sanitaires mis en place alors continuent à être à l’ordre du jour. Désinfection régulière des mains, port du masque, gestes barrières et télétravail quand c’est possible. Cyrille Mathieu, directeur de Kif Parechoc a organisé un dépistage massif des employés par la pharmacie il y a peu pour avoir un état des lieux des personnes infectées « seules 2 personnes sur 165 employés en présentiel ont été testées positives, explique-t-il. Mais nous n’en sommes qu’au début de la vague Omicron, nous sommes un peu désabusés pour la suite, si beaucoup d’employés partent en quarantaine en même temps. A part décaler les horaires des ateliers, nous n’avons pas trop de solutions et cela impacterait nos affaires. Nous ne pourrons pas trop faire appel à l’intérim car nous avons du personnel qualifié. Nous organisons une vaccination en entreprise cette semaine mais nous n’insistons pas, nous laissons les gens libres de leurs choix. On croise les doigts ! »

Du côté de l’entreprise Dubois Dépraz, Pierre Dubois, CEO, incite ses collaborateurs à avoir la démarche personnelle de s‘auto-tester en cas de symptômes et de faire confirmer par un test antigénique ou PCR par la suite. Du lest avait été lâché ces derniers mois sur les mesures sanitaires, ce temps est révolu et l’application stricte des protocoles est mise en place. Le nettoyage plusieurs fois par jour des rampes et espaces communs tels que réfectoire et toilettes est remis en place et le port du masque est de rigueur dans toute l’entreprise dès qu’il y a au moins deux personnes dans un espace fermé. Le nombre de personnes est limité dans ces mêmes espaces. « Il y a une application stricte des normes, explique-t-il. Nous souffrons tous du même problème, à savoir une insuffisance potentielle de main d’œuvre pour cause de quarantaine. Nous avons actuellement une vingtaine de personnes absentes, sur environ 300 employés, ça va encore. On ne peut rien faire de plus que ce qu’on fait maintenant pour contrecarrer ce virus. Le pic sera probablement atteint d’ici 15 jours, il pourrait chuter très rapidement. Nous sommes en train de mettre sur pied la vaccination d’entreprise avec le Pôle Santé, pour la 3e dose. »