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La Fusion des communes combières sous les questions de la population

Trois soirées d’information pour le lancement d’une démarche participative à l’étude de faisabilité d’une fusion des trois communes de la Vallée de Joux ont été organisées.

Trois soirées d’information pour le lancement d’une démarche participative à l’étude de faisabilité d’une fusion des trois communes de la Vallée de Joux ont été organisées. Les trois séances de même contenu ont été ouvertes indifféremment aux habitants de la haute et basse combe et nombreuses ont été les préoccupations de la population.

La FAVJ a assisté à la première, à L’Abbaye le 22 septembre dernier. A la surprise des organisateurs (le comité de pilotage de l’étude), la salle était comble, preuve que le sujet intéresse grandement la population. Sous la houlette de Laurent Curchod, délégué cantonal aux fusions de communes, le sujet de la séance a été clair dès le départ : « On n’est pas là pour vous vendre la fusion, nous sommes dans la pré-étude de la fusion et ce soir on vous explique ce qu’est une démarche participative. Autrement dit, on souhaite vous entendre sur ce sujet hautement émotionnel » explique Laurent Curchod.

Séances citoyennes et ateliers participatifs

Ces séances sont l’occasion de présenter les objectifs de l’étude de faisabilité, les actions menées à ce jour et de demander aux participants quelles thématiques ils souhaiteraient voir approfondies, évoquer les espoirs et les craintes que suscite cette fusion. « La communication est très importante, cette étude est menée en toute transparence, poursuit Laurent Curchod. La démarche participative se fait en deux phases : la présentation de
la démarche comme ce soir, puis des ateliers par petits groupes de travail seront mis en place pour approfondir les thématiques évoquées par les participants. »

Fractions de communes et impôts

La toute première question demandait si la fusion pouvait se faire entre deux communes et pas la troisième, la réponse est cash « Si l’une des trois communes refuse, ça s’arrête. Les trois Conseils doivent être d’accord, si l’un refuse le projet est mort. Les raisons de l’étude sont visibles de tous sur les préavis des Conseils communaux. »

La grande majorité des questions lors de cette première réunion concernait le futur des fractions de communes et de leur financement. « La nouvelle commune ne met pas fin aux fractions de communes » Un des soucis des 7 fractions est de savoir comment une commune va financer les fractions « Sans aide communale, on ne pourra pas tenir, s’inquiète un habitant de L’Orient, il est important de savoir qui fait quoi, notamment par rapport aux impôts. » Autre sujet d’inquiétude, la représentation équitable des trois communes dans la nouvelle municipalité « On a déjà de la peine à trouver du monde pour l’exécutif à L’Abbaye et au Lieu, on craint que Le Chenit ne soit sur-représenté » Laurent Curchod rassure « On trouve
plus de monde dans une commune plus grande, puis la première législature tiendra compte des anciennes communes, toutes seront représentées. »

Esprit de clocher

Que les habitants se rassurent, les deux députés de la Vallée de Joux ne seront pas compromis par la fusion. Même chose pour le poids politique combier « Quand trois syndics vont à Lausanne pour défendre un dossier, ils ont plus de poids qu’un seul ! » Là encore « l’important est la qualité du dossier » lui retorque-t-on. La crainte de voir la commune la plus riche, la plus équipée soit la plus représentée au Conseil communal revient sur la table « Le Chenit accapare déjà à peu près tout » entend-on dans la salle. Argument balayé par « Ce sont des points qu’il faudra aborder lors des ateliers ». Autre point soulevé « Est-ce que l’identité de la Vallée de Joux a une importance pour vous ? Y a-t-il une grosse différence entre les villages ? Notre identité strictement locale est-elle compatible avec l’identité de la Vallée de Joux ? Le manque de cohérence politique et sociale est important, où place-t-on l’aspect identitaire ? Le tissu associatif est-il déjà intercommunal ? On fusionne des communes, pas des villages. » Le sujet déchaîne les passions et ces séances ont révélé l’importance de la communication auprès de la population. Après tout, on détricote en 2021 ce que les ancêtres des Combiers ont tricoté il y a quelques siècles.