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Un comptoir 2021 version papier

C’est la deuxième fois que cet événement marquant l’année combière est annulé.

C’est la deuxième fois que cet événement marquant l’année combière est annulé. Un rendez-vous social et commercial que les habitants attendent chaque année avec impatience: c’est au comptoir que l’on se met à jour des dernières nouvelles et nouveautés. Cette année, pour ne pas totalement gâcher l’entrain des commerçants et des habitants, c’est une version papier qui a été proposée.

Nouveau comité, nouvelles idées Avec un nouveau président aux commandes, le comité a fait travailler ses méninges: comment faire pour tenter de remplacer quatre jours de fête, de
ventes et de retrouvailles? Le Covid-19 a au moins eu le mérite de faire travailler la créativité du comité pour tenter de donner le change. Michael Stucki, président, et ses comparses du comité
Patrick Kessler, Marc Rochat, Georgeta Chiriac, Nadine Touri et Christophe Vaney, après plusieurs sessions, décident de faire une version papier du comptoir, à défaut de pouvoir organiser cette manifestation, incontournable depuis 1977. Rapidement, le mot d’ordre est donné: un journal spécial Comptoir est distribué à l’ensemble des habitants de la Vallée de Joux dès le lundi 19 avril, dix jours avant l’ouverture qui n’aura pas lieu, présentant les exposants. En contrepartie de cette publicité et jusqu’au vendredi 7 mai, les commerçants fournissent une offre spéciale à leur clientèle qui s’annoncera sur leur lieu de vente avec un «mot de passe». Les infortunés Combiers qui ont mis «pas de publicité» sur leur boîte aux lettres n’ont pas eu le plaisir de recevoir le journal, l’affaire est prise au sérieux et l’enquête est menée pour savoir ce qui a fait défaut. Sur les 65 exposants prévus (les habitués et les inscrits pour cette édition), une moitié seulement a suivi son comité et livré une publicité d’une demi-page couchée présentant leur commerce avec une offre promotionnelle de circonstance (FAVJ du 25/03/21).

Habitués

Parmi ceux qui ont répondu présent cette année encore, la société Patrick Cotting SA. L’entreprise de chauffage, installation sanitaire et d’Energies renouvelables des Charbonnières participe au comptoir depuis ses débuts «un peu moins ces dernières années» explique Thoma Cotting, directeur depuis un an, suite à la réduction du temps de travail de son père Patrick,
fondateur de la société en 1983. On a participé il y a 2 ans pour les 35 ans de l’entreprise, on comptait y aller cette année, pour pouvoir me présenter et montrer aux gens que j’avais repris la
direction. Manque de pot, cette année il est virtuel, on a quand même voulu marquer notre présence, pour gagner en notoriété mais aussi pour soutenir et remercier les personnes qui s’en
occupent. C’est quand même important d’avoir un stand au comptoir en vrai car on partage beaucoup avec la clientèle, autrement que par des devis ou des factures, on se fait voir, connaître, on montre nos nouveaux produits. On ne fait pas de vente directe mais c’est
bénéfique, malgré le coût que le stand représente, c’est difficilement mesurable. Participer à ce journal me permet de présenter qu’on est de plus en plus dans les énergies renouvelables.
Avec ce nouveau type de comptoir, j’aimerais gagner en clientèle, avoir plus de contacts». Le jeune directeur a repris les rênes de l’entreprise familiale après un CFC installateur sanitaire, un
CFC monteur en chauffage, un brevet fédéral de contremaître sanitaire, suivi d’une maîtrise fédérale qui fait de lui un Maître sanitaire.

Des fleurs à tous les comptoirs

«Dinosaure» c’est ainsi que Olivier Golay, fleuriste dans la Grand’Rue au Sentier depuis 1952, se présente. Son magasin Golay Fleurs est de tous les comptoirs, depuis la création de celui-ci en 1977 «quand il avait encore lieu à la cantine de la Gym au Sentier. Je n’en ai pas raté un seul alors je participe également à celui-là, même s’il est virtuel. Je prends tout ce qui est bon à
prendre! Nous avons été impactés par le Covid-19, on a eu la chance de pouvoir rester ouverts cette fois mais on est touchés, qu’on le veuille ou pas une partie de nos ventes ne se font pas: on
fait moins appel à nous dans les hôtels, les mariages ou les funérailles, car tout est limité… Et que dire de la Saint-Valentin cette année! C’est important pour moi de participer à cette action. Je suis un dinosaure, j’ai toujours fait des actions, je me souviens dans le temps qu’on décorait les vitrines des magasins de la Grand’Rue pour Pâques par exemple, les rues également, tous
les commerces participaient. C’est un peu tombé ces dernières années. Avec ce journal, j’attends la réaction des gens, pas vraiment probante pour le moment. C’est sûr on a nettement moins de contacts avec les clients qu’au comptoir. C’est bien plus convivial, les gens aiment discuter… pendant 4 jours on avait des contacts avec tout le monde, pour nous et par les autres: les stands des uns amènent des gens aux stands voisins. Les gens passent devant et découvrent un produit dont ils ne soupçonnaient même pas l’existence et c’est ça qui est intéressant. C’est bien sûr différent avec ce journal, mais c’est mieux que rien, ça montre qu’on est toujours vivants!»

Electroménager régulier

Bonny Electroménager est de tous les comptoirs depuis la création de l’entreprise en 2005. «Ce n’est physiquement pas possible cette année, explique
Christophe Bonny, alors on participe au journal. J’ai moi-même démissionné du comité après une douzaine d’années de bons et loyaux services, on avait besoin de sang neuf! C’est une bonne idée ce journal mais ce qui change vraiment c’est le contact avec la clientèle, ces moments de partage et de convivialité pendant quatre jours… on discutait, on offrait l’apéro et des petites choses à manger… les gens ne venaient pas forcément pour acheter mais en parcourant les stands des uns, ils découvraient ceux des autres. Le comptoir boostait notre saison, il faut le reconnaître. La pandémie nous a fortement impactés alors on comptait dessus
cette année. On espère avec ce journal que les gens se souviennent qu’il y a un comptoir d’habitude et qu’il se réalisera l’an prochain dans de bonnes conditions. Mais il y a un souci avec la distribution du journal, car beaucoup ne l’ont pas reçu. On espère que cela va être vite corrigé. On offre 15% sur nos articles mais les gens ne le savent pas! Non, c’est vraiment différent cette année, les gens avant prenaient le temps de découvrir des choses. On croise les doigts pour l’année prochaine!» Les offres sont valables jusqu’au 7 mai, avec le mot de passe indiqué dans le
journal. Le grand concours est toujours d’actualité et permet au gagnant d’avoir une allée à son nom pour la prochaine édition, en 2022, s’il dépose son coupon chez les commerçants inscrits
avant le 8 mai 2021. Défendre l’économie régionale a toujours été le crédo du comptoir, depuis sa création. A défaut d’être d’une fidélité à toute épreuve au commerce régional, le Combier l’est à son comptoir!