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Et il n’en resta plus que trois

L’histoire des pierristes

Il y a un siècle, les pierristes étaient beaucoup plus nombreux qu’aujourd’hui. Le secteur employait quelque trente mille personnes, dont nombre de petits ateliers spécialisés dans l’une ou l’autre étape de la préparation des pierres. Seules quelques manufactures de pierres d’horlogerie subsistent, toutes dans l’Arc jurassien et qui concentrent en leur sein quelques-unes
des étapes.

Cette concentration s’explique notamment par l’automatisation, l’évolution des processus et notamment les exigences qualitatives. Même si la typologie de la pierre n’évolue plus beaucoup, avec une douzaine de manières différentes de creuser et de bomber les pièces, les pierristes ont dû repousser toujours plus loin les limites de la qualité de leur travail dans un marché où les exigences ont sensiblement évolué depuis une quinzaine d’années. Les précisions actuelles sont extrêmes avec des tolérances de l’ordre du micron et il faut les assurer sur l’ensemble des livraisons.

«Dans des montres de très haute gamme, le moindre défaut se voit assez rapidement. L’égrisure, un petit bout de cristal qui se détache de la matière, est notre principal ennemi. Nous sommes reconnus pour l’excellence de nos produits, à tel point que nos clients ne contrôlent plus nos pièces, ils les reçoivent, les stockent et les utilisent», précise Jean-Paul Dall’Acqua.