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Histoire d’un métier

Les graveurs ont d’abord travaillé pour l’imprimerie, comme illustrateurs, puis ils furent peu à peu remplacés à l’apparition de la photographie.

Les graveurs ont d’abord travaillé pour l’imprimerie, comme illustrateurs, puis ils furent peu à peu remplacés à l’apparition de la photographie. Ils réalisaient des gravures en taille douce (gravure en creux) sur des matrices, qui après encrage, étaient imprimées sur du papier et donnaient les illustrations. La taille douce et le bas-relief (gravure en relief, pièce de monnaie par exemple) sont les deux principales techniques utilisées de nos jours pour la gravure horlogère. Les burins et autres outils utilisés aujourd’hui sont les mêmes qu’à l’époque. Ce métier centenaire fait face à la concurrence de nouvelles technologies telles le laser et les commandes numériques. Certaines opérations ne peuvent toutefois être faites qu’à la main. «Notre travail est un mélange entre le savoir-faire et l’instinct. J’aime le comparer à la peinture. Le peintre ne sait pas toujours pourquoi il va prendre telle couleur, tels pinceaux ou quelle quantité de matière déposer, il le décide sur le moment», commente Yasmina Anti.

La gravure horlogère a longtemps été un bastion masculin. A tel point qu’un graveur retraité rencontré par l’une de nos interlocutrices lors d’un salon a été surpris: «Attendez, c’est vous, le graveur? J’ignorais qu’il y avait des femmes dans le métier!»