Elections communales: les résultats

Les jeux sont faits à L’Abbaye et au Lieu, avec des sièges tous repourvus, même si un second tour devra être organisé ci et là. Au Chenit en revanche, trois sièges seront encore disputés le 28 mars prochain, par cinq candidats; la composition du législatif ne bouge, elle, quasiment pas.

Le Chenit

Quatre des dix candidats à la municipalité – dans l’ordre d’arrivée: Carole Dubois (UDI), Olivier Baudat (Roses-verts), Isabelle Piguet (UDI) et Bertrand Meylan (UDI) – ont recueilli plus de 50% des suffrages au premier tour. Trois sortants plus une nouvelle (Isabelle Piguet) sont donc élus. Depuis mardi, il reste cinq postulants pour les trois derniers sièges: un ticket roses-verts avec deux candidats (Raffaela Cantone Meylan et Nicolas Guignard) et un apparentement des listes du centre et de la droite avec trois candidats (Stives Morand, David Piguet et Michel Vullioud). Le septième et dernier siège sera vraisemblablement le plus disputé.

Laurent Reymondin, arrivé dernier du premier tour, a ainsi jeté l’éponge. Le plus ancien municipal du Chenit, dans sa vingtième année de fonction, a dû gérer dernièrement des dossiers piégeux tels ValRégiEaux. Il n’a pas non plus été élu au Conseil communal. Dans tous les cas, c’est une municipalité rajeunie et plus féminine qui sortira des urnes le 28 mars prochain. Au niveau du Conseil communal, la répartition des forces politiques n’a bougé que d’un siège, passé de l’Union des Indépendants (UDI) aux roses-verts (Socialistes et alliés). L’UDI garde ainsi à elle seule la majorité (32 sièges sur 60). Force 3, petite formation centriste, garde ses 7 sièges, représentant 11% des voix.

A noter que deux tiers des bulletins ont été corrigés ou panachés à partir d’une feuille vierge, sans indication de parti. Le Chenit fait ainsi partie des communes vaudoises dont les électeurs ont le plus modifié leurs bulletins.

L’Abbaye

Une liste d’entente à cinq noms, pour cinq postes à repour-voir, a été votée par les citoyens de L’Abbaye, avec des scores confortables allant de 94% à 80%. Dans l’ordre, Luc Berney (nouveau), Carole Harlé (nouvelle), Claude Piazzini, Patrick Berktold et Christophe Bifrare (syndic sortant) sont élus. Le Conseil municipal est lui aussi renouvelé, avec 40 conseillers et 5 suppléants (appelés à remplacer un élu qui démissionnerait en cours de législature). L’Abbaye a été la première commune combière, à 13h15, à terminer ses opérations de dépouillement des bulletins.

Le Conseil exécutif du village du Pont n’a pas réussi à se renouveler. Seuls deux candidats s’étaient présentés. Il y aura donc au moins un tour supplémentaire au bout de notre lac.

Le Lieu

Comme à L’Abbaye, une liste d’entente complète (sept noms pour sept postes) a également été votée par les citoyens. Dans l’ordre, Julien Gross, Sylvie Aubert Brühlmann, Charles Fontannaz (nouveau), Lionel Baruchet, Benoît Meylan (nouveau), Gabriel Berciu et Patrick Cotting ont été élus (avec 88% jusqu’à 75% des voix). 38 citoyens ont été élus au Conseil municipal (40 sièges) et un second tour sera nécessaire pour combler les deux restants, ainsi que les 7 suppléants, qui ont été trouvés. Selon toute vraisemblance, ce sera donc une élection tacite. La plus petite commune combière arrive en tête en terme de participation des électeurs (56%).

Bizarreries? Pas vraiment

Cette triple votation fédérale a connu un taux de participation important dans les communes combières (56%), supérieur au taux de participation moyen aux élections communales (49%), alors qu’on peut penser que ces dernières ont davantage d’impact sur les affaires locales. Cette différence s’explique toutefois. C’est un fait connu et observé ailleurs dans le canton: nombre de bulletins déposés dans les urnes ne contenaient que les votes fédéraux, pas les suffrages communaux. Par ailleurs, les élections communales concernent un contingent supplémentaire: celui des étrangers résidents.

Au Chenit, un tiers de ce contingent seulement, quelque deux cents citoyens, a participé au scrutin, ce qui a fait baisser encore le taux général de participation. Autre fait notable: les relatifs mauvais scores de syndics sortants, élus en dernière position au Lieu et à L’Abbaye et non élu au Sentier. Que ceux-ci assument par la suite la charge syndicale est plutôt fréquent en politique vaudoise. «Nous servons de paratonnerre», commentait à ce propos Stives Morand, actuel syndic du Chenit. «C’est souvent nous qui devons assumer la responsabilité finale des décisions et donc, la grogne de certains citoyens – surtout dans un premier tour où elle s’exprime davantage!»