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Visite de Rebecca Ruiz au Pôle Santé

La Conseillère d’Etat a pu se rendre compte de la réalité du terrain des hôpitaux « de régions périphériques ».

La Conseillère d’Etat vaudoise et Cheffe du Département de la santé et de l’action sociale Rebecca Ruiz s’est rendue lundi 1er mars au Pôle Santé de la Vallée de Joux. Après une présentation et une visite de ce dernier accompagnée de Pascale Meylan, directrice, et le Dr Surennaidoo Naiken, directeur médical, la Conseillère d’Etat a pu se rendre compte de la réalité du terrain des hôpitaux « de régions périphériques ».

Comité d’accueil

Une petite vingtaine de personnes étaient présentes pour accueillir Mme Ruiz : le président du comité du PSVJ, Maximilien Stauber, et ses membres, les cadres et médecins du Pôle Santé ; Madame Carole Dubois, Municipale à la commune du Chenit et future Présidente de la FHV (Fédération des Hôpitaux Vaudois) ; les trois syndics des communes de La Vallée, Stives Morand, Patrick Cotting et Christophe Bifrare ; le préfet Etienne Roy, le député Sébastien Cala, Eric Duruz de l’ADAEV et Michele Fazzone, directeur de la manufacture Jaeger-LeCoultre, qui représentait également l’industrie horlogère combière.

Droit au but

C’est Pascale Meylan qui prend la parole en premier, celle-ci présente le Pôle Santé d’une façon concise et efficace : en moins de 20 minutes, la Conseillère d’Etat a une vue d’ensemble claire et précise du PSVJ après une année d’exploitation. Le PSVJ a pris la main avec un déficit de plus d’1.8 million, couvert par l’Etat. Un plan Réduction du déficit, lissé sur une période de 3 à 5 ans, avec un plan de mesures d’économie a été présenté à la DGS en novembre dernier. Suit le Dr Naiken qui lui aussi, va droit au but : à l’aide de photos choc passées rapidement il explique la réalité du quotidien et l’importance d’avoir ces services à la Vallée de Joux, concentrés au PSVJ. « On a l’impression d’avoir une épée de Damoclès constamment sur nos équipes, on est dans le rouge pour pas mal d’activités. On manque d’infrastructures pour nous développer correctement. Les médecins chefs ont baissé leurs salaires pour engager un médecin hospitalier, les gardes deviennent insupportables ! (90 jours par an, ndlr) » Il attire l’attention sur les problèmes d’attractivité pour faire venir des spécialistes à La Vallée : plus de gardes qu’ailleurs, plus de responsabilités et un salaire diminué par rapport à la plaine. Il met également en lumière les déficits en radiologie et le besoin urgent d’obtenir un scanner, un projet de financement participatif est d’ailleurs dans les tuyaux pour financer ce dernier. « La demande est claire : on a besoin de soutien du canton pour soutenir financièrement le pôle tant dans son développement que dans sa restructuration économique, pour respecter la nouvelle dynamique du pôle et définir ensemble un objectif financier mutuellement acceptable dans un délai raisonnable, le tout en tenant compte des réalités locales » indique Pascale Meylan.

Questions du public

La parole est donnée au public présent, mais c’est la Conseillère d’Etat qui la prend, pour rassurer au mieux l’assemblée. Après avoir remercié pour ces présentations « intéressantes » pour comprendre la structure et les spécificités régionales, même si elle ne connaît pas très bien ce secteur, elle indique qu’« on est dans une région où ça fait sens d’avoir ce genre de structure. Je ne peux pas répondre sur les points spécifiques mais il n’y a pas de volonté du canton de stopper l’activité ici.

Pour faire du développement, on doit être au clair sur les missions, on doit s’assurer que la qualité soit là et que les missions correspondent à ce qu’il se passe ici. La DGS est ouverte à toute discussion. » Mme Ruiz enchaîne sur les vaccins, sachant pertinemment que c’est la préoccupation principale des invités « vos attentes sont partagées dans tout le canton, le problème reste les livraisons ! Elles sont soit en retard, soit beaucoup moins que prévu. C’est une planification continuellement revue. Pour l’instant, il n’y a pas de possibilité d’ouvrir le centre (de vaccination, ndlr) avant fin avril, mai. On étudie le fait que les docteurs puissent vacciner dans leurs cabinets, et que les vaccinations à domicile puissent avoir lieu. On attend tous les vaccins car on a de larges capacités opérationnelles, mais nous sommes dépendants de la Confédération, et il reste encore beaucoup d’inconnues, par exemple le vaccin d’Astra Zeneca a été commandé en masse mais pas encore validé. Nous avons plus de 120’000 personnes considérées vulnérables dans notre Canton, qui ont besoin de vaccin. » Stives Morand prend la parole et souligne la réactivité et l’adaptabilité des communes combières dans cette affaire, avec 35’000 CHF pris en charges par les communes. Il précise que les employés de piquet pour le déneigement sont plus payés que les médecins combiers de piquet « on a besoin de vous pour dire qu’on est compétents ». Eric Duruz, quant à lui espère que la Conseillère d’Etat a vu l’importance d’un hôpital de proximité pour une région comme la nôtre. Michele Fazzone souligne que l’industrie horlogère et notamment Jaeger-LeCoultre n’est pas un prestataire mais un partenaire du Pôle Santé, que ce dernier a sauvé des vies par sa proximité.

Avant de repartir

La Conseillère d’Etat s’est prêtée au jeu des interviews des media combiers et souligne l’importance pour elle de se rendre compte par elle-même à quel point le PSVJ avait été très mobilisé pendant la première crise du Covid. Elle a vu comment la coordination des soins est faite au sein d’un même établissement, l’importance de la prise en charge communautaire et de voir toutes ses synergies « il n’y a pas de petits hôpitaux, ce sont des pôles santé ! martèle-t-elle, le Conseil est favorable à la pérennisation et au développement des Pôles santé de ces régions périphériques, à leurs besoins particuliers. » Elle a découvert l’implication et le partenariat avec l’industrie horlogère, qu’elle salue. Le reste est à découvrir dans le reportage de ValTV.