Catégories
Combiers News

Au Tennis, ça « court » toujours

Quel impact a le covid-19 sur l’organisation du club

En ces temps incertains, nous sommes allés à la rencontre d’Anthony Dubée, professeur à plein temps du Tennis Club Vallée de Joux, pour faire un point de la situation du club. Quel impact a le covid-19 sur l’organisation du club, sur les cours et sur les courts?

On continue

Créé en 1931, le Tennis Club Le Sentier devient le Tennis Club Vallée de Joux il y a cinq ans. Aujourd’hui le club compte une soixantaine de membres juniors, dont une trentaine en compétition ou pré-compétition. Comme tous les autres clubs sportifs, le TCVJ a fermé ses portes de mars à juin lors de la première vague. Pour la deuxième, les devants ont été pris en collaboration avec le Centre Sportif, qui lui a fermé l’intégralité de ses installations, conformément aux directives fédérales et cantonales. «On a eu une semaine de fermeture complète quand les décisions fédérales sont tombées, raconte Tony Dubée, et pendant cette semaine-là, le comité s’est réuni en zoom pour une réunion extraordinaire afin de voir ce qu’on pouvait mettre en place pour répondre à la forte demande des parents et des enfants.

Collaboration du Centre Sportif

«On a donc contacté le Centre Sportif pour savoir ce qu’il était possible de faire. Le maintien de la bulle pendant la fermeture totale du Centre engendrait trop de frais, notamment pour le chauffage. Alors nous leur avons proposé de dégager des fonds sur le compte du club et de prendre en charge les frais jusqu’au 1er novembre. En gros, en ce moment, la bulle est chauffée par les membres! Tous les cours pour les moins de 16 ans ont repris normalement, pas d’aménagement au niveau des groupes (à la différence avec la première vague, si les groupes étaient plus de 4, on devait les séparer en deux). Pour les 5-12 ans, on peut être à huit sur le terrain sans masque, mais en respectant, biensûr les mesures d’hygiène. Pour les 12-16 ans, on fait des groupes de quatre à la base, donc ça ne change rien mais ils doivent porter un masque.

Pas à 100%

«Je ne peux pas faire les séances à 100% avec les masques, je teste pour voir ce qu’il se passe, comment les enfants réagissent avec, étant donné que c’est un sport parfois explosif et qu’ils passent déjà 7h à l’école avec le masque. On trouve des solutions, on teste, on voit que c’est possible mais on joue à 60%: on fait des matchs à 5 points au lieu de 10, plus de pauses… les échanges sont réduits à cause des masques, une dizaine environ contre 20 ou 30 en temps normal, donc, on aménage! J’emploie moins d’outils pédagogiques à cause des contraintes (désinfection des plots et des balles après chaque cours), j’enchaîne les cours et je veux passer du temps avec mes élèves sans perdre de temps, alors on respecte les distances, on dispose les enfants de plus de 12 ans d’une certaine manière et fini les checks! La cadence est ralentie, les compétitions sont annulées jusqu’à nouvel ordre. Jusqu’au 1er novembre, 28 juniors ont accès à la bulle en dehors des heures du club et ils en profitent. Compte tenu que les autres clubs sont intégralement fermés, quand les compétitions reprendront, on est sûrs que nos juniors seront prêts!

Merci du soutien

«Grâce aux sponsors d’entreprises, à l’aide des communes et notamment de la Fondation Paul Edouard Piguet, nous sommes dans une bonne dynamique financière. On a eu l’aide de l’Etat avec les RHT et là, j’ai moins d’heures, puisque les adultes ne peuvent plus jouer, donc plus de cours privés non-plus. On a une bonne petite réserve sur trois mois, tant qu’on aura les RHT, on est bons! On a de la chance, notre club a beaucoup de succès, parfois même nous en sommes un peu victime, dans les périodes d’interclubs, nous pourrions inscrire plus d’équipes mais nous sommes limités par le nombre de terrains. Cela fait huit ans que j’enseigne à temps plein au TCVJ et on est passés de 18 juniors à une soixantaine aujourd’hui. Une progression maintenue mais je ne peux pas en prendre plus en étant tout seul, il y a parfois un peu d’attente avant de pouvoir intégrer un cours. On a une bonne symbiose avec le Centre Sportif, avec lequel on a un partenariat qui a engendré des solutions! Grâce à tous ces soutiens, le club peut continuer à vivre et les enfants sont extrêmement motivés ce serait dommage de les bloquer.»