La Tour a accueilli deux cents visiteurs dans le cadre des Journées du Patrimoine

La Tour de L’Abbaye faisait partie des treize monuments, sur huit sites vaudois, sélectionnés pour accueillir du public à l’occasion des journées européennes du Patrimoine des 12 au 13 septembre. Le thème de cette année était la verticalité et c’est tout naturellement que la Division Monuments et sites a retenu le plus vieux monument de La Vallée, dont elle a supervisé elle-même la réfection en 2018. Depuis, le vénérable édifice a été rendu à «sa» commune et c’est une association locale, «Le Chemin de St Norbert» qui en assure les visites.

Guides en jaune

Ils étaient bien reconnaissables, les guides amateurs, dans leurs t-shirts jaunes, se relayant tout le samedi et le dimanche pour accueillir les groupes de visiteurs, les installer dans le temple et de là, les conduire jusqu’au sommet de la Tour dans des visites commentées d’une demi-heure.

«Je me suis toujours demandé quelle était la nature de cet ouvrage d’art, défensif, militaire, religieux et pourquoi L’Abbaye, dont je suis originaire, porte ce nom», rapporte Joachim Berney. «La visite m’a permis de répondre aux deux questions.» Ce Lausannois dans la trentaine avoue avoir trouvé l’édifice encore plus intéressant à l’intérieur qu’à l’extérieur, surtout le système campanaire – les cloches, en français courant. «Nous sommes des habitués de ces Journées du Patrimoine et quand nous avons vu que La Vallée était au programme, nous avons sauté sur l’occasion, qui nous a permis de combiner la visite avec notre traditionnelle baignade dans le lac.»

Les cloches ont impressionné

Autre Combier résidant en plaine, Michel Berney de Vevey confie: «Cette Tour, c’est un souvenir d’enfance, j’étais déjà venu avec mon père… On était montés voir notre nom sur la cloche!». Son épouse, elle, n’y était jamais montée. Elle a grandi au Sentier. Du reste, elle se souvent de l’incendie de L’Abbaye, le 25 février 1966, lequel avait entièrement détruit huit immeubles, pour l’avoir observé depuis l’autre bout du lac. Même re- marque toutefois que ses compagnons

de visite: «On a aimé voir le nom sur la cloche. C’est un patrimoine qui mérite d’être visité une fois dans sa vie.» Sonia Dolivo, de Goumöens, n’a aucun lien avec la région. Elle relève avoir appris un certain nombre de choses, «mais il fallait poser des questions!». «La partie en bois qui tient les cloches et date du 15e siècle m’a fortement impressionnée. Elle a toujours l’air impeccable.»

La Jeunesse en renfort

Les visiteurs ont pu, une fois redescendus de la tour, se désaltérer au stand tenu, sur le côté du temple, par la Jeunesse des Charbonnières, mobilisée pour l’occasion. Les Journées européennes du patrimoine ont lieu dans cinquante pays européens. De multiples partenaires concourent chaque année au succès renouvelé de cet événement: propriétaires d’objets visités, communes, institutions publiques, musées et associations à vocation culturelle ou de sauvegarde.

Le Chemin de St Norbert, quant à lui, continue de se mettre en place, avec la réalisation en cours des vitraux qui seront prochainement apposés aux haltes de la future promenade dans et sur les hauts du village. Des nouvelles dès cet automne.