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Reprise tristounette au Cinéma La Bobine

La Bobine peine à voir les spectateurs revenir dans sa salle

A l’image des cinémas en Suisse, La Bobine peine à voir les spectateurs revenir dans sa salle. Plusieurs pistes sont évoquées, la Covid-19, bien sûr, mais aussi le manque de blockbusters à diffuser cet été. Pour nos trois inter- venants, Sophie Favre, Martine Bovay, vendeuses et Jean-Pierre Sirna, responsable du cinéma au Village du Sentier, la balle est dans le camp des distributeurs.

Sophie Favre, vendeuse au Cinéma «La grande majorité des gens ont de la peine à revenir, ce sont souvent les mêmes personnes. En général ça tourne autour d’un maximum de 10 personnes par séance, et là c’est un peu moins par rapport à la Covid. Mais les gens se soumettent volontiers aux demandes obligatoires, produit sur les mains et beaucoup arrivent avec leur masque. Nous avons pris les dispositions réglementaires: un rang sur deux est condamné, on a un système vitré pour les caissières qui est très bien fichu. On a fermé certains endroits, notamment la porte du haut, pas celle du bas et fermé les toilettes des escaliers, pas celles de l’étage. On prend les noms et télé- phones des personnes qui viennent au cinéma… malgré cela on ne voit pas grand monde arriver. Samedi dernier on n’a eu qu’une seule personne… La majeure partie est faite d’habitués. Les séances «Exploration du monde», là aussi, on a de moins en moins de personnes. En revanche, les documentaires avec des personnes locales ont fait péter les records, c’est vrai: Christian Clot, un gars de La Vallée, Passion Alaska, avec Nicolas Reymond… il faut que cela touche la région pour que les gens se déplacent en nombre. Si c’est un documentaire plus général, c’est quand même plus difficile.»

Pour Martine Bovay, vendeuse également, c’est quasiment le même son de cloche «L’ambiance est bien calme, comme dans tous les cinémas en général en Suisse. On n’a pas tous ces gros films qui sortent d’habitude en été, ils sont tous repoussés. On a pourtant des films intéressants, mais on fait la programmation avec ce qu’on a. En été ce sont surtout les films familiaux et d’animation qui marchent et là, on n’en a pas. On a en général une dizaine de spectateurs, quelquefois quand ça frôle la vingtaine on est contents. La Covid-19 est sûrement en cause, alors que toutes les précautions sont prises. On a les habitués qui reviennent mais aussi beaucoup qu’on ne voit plus re- venir. Puis l’été n’est pas forcément la meilleure saison pour nous, surtout s’il fait beau.» conclut-elle.

Jean-Pierre Sirna est responsable du cinéma auprès du village du Sentier «comme vous l’ont dit mes collègues, l’été a été plutôt calme. Tant que les distributeurs ne sortent pas des têtes d’affiche, il y a un souci. On souffre aussi, on n’a pas les chiffres des l’an passé. On sent les gens sur la retenue, on a une baisse de 50% de la fréquentation, qui n’était pas déjà au top. On verra en septembre, il y a deux-trois jolis films qui sortent. L’avenir du cinéma n’est pas compromis du tout, comme il dépend du village, tant qu’on a les moyens d’investir, on continue. J’ai envie de dire aux gens de revenir, car tout est fait pour que tout le monde soit en sécurité: on a établi un sens de circulation, les rangées sont séparées. Les sièges sont en train d’être changés à neuf, Michel Juriens, qui nous les refait, a bientôt terminé. C’est l’occasion de venir les voir!» Vous l’aurez compris, la Bobine n’attend plus que les Combiers !