Nouvelles du Grand conseil : Deux fois plus d’interventions que d’ordinaire

En ce début de pause estivale parlementaire, il est intéressant de faire un retour sur les activités du Grand Conseil depuis la reprise des sessions le 12 mai dernier, après l’arrêt forcé du mandat législatif cantonal durant le confinement. Ce mois, c’est Carole Dubois, députée et cheffe du groupe PLR, qui s’exprime.

Ces dernières semaines ont été le reflet de l’inquiétude des Vaudoises et des Vaudois, tous partis confondus, devant les incertitudes induites par les conséquences économiques, sanitaires et professionnelles pour le futur à court, moyen et long terme. Une moyenne de vingt à trente dépôts d’interventions parlementaires par journée de session a été enregistrée, ce qui représente pratiquement le double de la moyenne habituelle. Inutile de dire que la volonté de la présidence du Grand Conseil de rattraper le retard sur le traitement des objets a été réduite à zéro.

NOTRE SALLE LAUSANNOISE NOUS MANQUE

Ces dépôts reflètent encore plus que d’ordinaire les couleurs politiques de chacun. Un point néanmoins met la députation d’accord: nous espérons tous que la rentrée d’août nous permettra de réintégrer notre salle plénière. Si nous sommes reconnaissants d’avoir eu la possibilité de siéger à la Marive à Yverdon, dans des conditions qui permettaient de respecter les consignes de sécurité et de distanciation sociale, nous serons très heureux de siéger à nouveau au Parlement à Lausanne. Les conditions de travail y sont, d’une part, plus aisées et ce serait, d’autre part, le symbole d’un retour à une certaine normalité.

SURRÉALISTE

Le mercredi 1^er juillet, le Grand Conseil a traité du rapport des comptes 2019. Cela semblait un peu surréaliste de parler de comptes équilibrés et d’une année qui a vu les revenus fiscaux et les performances boursières en augmentation. La bonne santé des comptes cantonaux a néanmoins permis d’affecter 403 millions du bénéfice de l’année 2019 à des mesures urgentes post-Covid, notamment des fonds pour soutenir l’économie vaudoise, le fonds pour le chômage et également les établissements sanitaires vaudois qui se sont investis sans compter pour résister au pic épidémiologique.

RÉACTIVITÉ À SALUER

Toutes les questions ne sont bien entendu pas réglées et les débats promettent d’être très animés à la rentrée d’août. Cependant, dans l’immédiat, nous ne pouvons que nous féliciter d’avoir un système démocratique, un canton et des autorités qui ont su réagir et trouver des solutions dans l’urgence. Certes, elles seront analysées, et certainement critiquées, à la lumière de la lecture que chacun, ou chaque parti, en fera. Dans ces débats, il conviendra d’être prudents et de soutenir des mesures ciblées qui permettront de voir l’avenir avec un maximum de sérénité.