La rentrée sportive est en route

De manière échelonnée en fonction de leur sport, la plupart des clubs combiers renouent avec leurs entraînements. Cette reprise sera de courte durée, toutefois, puisque les grandes vacances marqueront un nouvel arrêt, mais peu importe, la joie de se retrouver entre athlètes et sociétaires était palpable.

«Pseudo-réouverture.» C’est ainsi que Yann Rohrbach, directeur du Centre Sportif, qualifiait l’autorisation des entraînements sportifs à partir du 11 mai, pour les sports sans contact physique et à condition de respecter les consignes de protection et d’hygiène. Il a fallu trois semaines pour que le principal lieu de sports et de loisirs de la Haute Combe rouvre ses portes, le 6 juin. Il n’en fallait pas plus pour que de nombreux sociétaires renouent immédiatement avec leur sport favori mais encore plus avec leurs camarades et amis. D’autres ont jugé qu’il ne servait à rien de chercher à boucler une saison sans plus de championnat et avec des mesures sanitaires rédhibitoires.

PRIVILÉGIÉS?

L’aviron faisait partie des rares sports autorisés à partir du 11 mai. Les rameurs ont eu la possibilité d’aller sur le lac, mais à pas plus que cinq, avec un protocole strict, inscription via Doodle et coaching sur les mesures de sécurité. Comme les autres, c’est finalement le mardi 9 juin qui a rimé avec retour à la normale pour le CAVJ. Aujourd’hui, les entraînements ont repris, avec désinfection des rames et des sièges. Des séances d’initiation sont prévues dès le 4 juillet.

Le badminton fait lui aussi partie des privilégiés qui n’avaient pas de grands efforts à faire pour respecter ces fameux deux mètres de distance entre personnes et 10 m² d’espace pour chacun et un maximum de six à l’entraînement, dès la réouverture partielle du Centre Sportif. Les joueurs sont contents de reprendre et durant cet été, plusieurs camps d’entraînement seront organisés pour les adultes du club et trois fois trois jours ouverts aux jeunes de La Vallée.

MEMBRE OU NON D’UNE FÉDÉRATION: L’EFFET HIÉRARCHIQUE

Les mesures sanitaires étaient plus compliquées à respecter pour les volleyeurs, lesquels ont ainsi repris malgré cela leurs entraînements la semaine dernière, sans toutefois leurs joueurs français encore confinés. Les phases de jeu ont été travaillées comme en temps normal; les championnats de volley détente, autogérés et indépendants de la fédération officielle Swiss Volley, auxquels participent les équipes combières expliquent peut-être cette liberté.

Autre sport riche en contact, le handball, qui n’a repris que cette semaine avec des activités en extérieur pour les (cinq équipes de) juniors: petit footing, jeux et discussions sur la saison prochaine. Le club doit encore trouver des entraîneurs pour la saison prochaine et il n’y aura plus d’équipe dames.

L’école de danse du Centre Sportif a également repris la semaine dernière. «Cette reprise m’a fait un bien fou. C’était un peu laborieux après tout ce temps, il a fallu se dérouiller, peu importe, pratiquement toutes les filles étaient là – l’unique garçon n’a pas pu venir», observe une danseuse. Elodie Jonval, l’enseignante, avait envoyé une chorégraphie à répéter chez soi pendant le confinement.

LES FOOTBALLEURS NE SAVENT PAS QUAND REPRENDRA LE CHAMPIONNAT

Les footballeurs professionnels ont pu retourner sur les terrains, s’agissant de leur gagne-pain et pour d’autres, d’une industrie. Au niveau amateurs, rien de tel. N’empêche, du côté du FCVJ, tous les juniors, soit 9 équipes de 5 catégories (de C à G), reprennent cette semaine aux Charbonnières. «Même s’ils n’ont pas joué cette année, les enfants ont envie de reprendre officiellement; officieusement, j’en ai vu pas mal jouer pendant le confinement, confie Pierrick Meylan, responsable du mouvement jeunesse. «On aura pas trop de souci avec le maximum autorisé de trente personnes, mais on ne peut pas reprendre comme si de rien n’était, on a toutes les dispositions sanitaires à prendre en compte. Les clubs doivent tenir les listes de présence des enfants sur le terrain; au cas où l’un serait testé positif au Covid, on arriverait ainsi à remonter à la source, tracer les camarades potentiellement infectés. Ces instructions sont fédérales. Elles viennent de tout en haut, de l’ASF.» Autre mesure prise par le FCVJ: les parents ne pourront plus assister à l’entraînement. Ils devront déposer leur enfant et venir le rechercher à l’issue de la séance, toujours selon Pierrick Meylan.

La suite: les petits footballeurs pourront s’entraîner jusqu’aux vacances scolaires et ensuite, selon les effectifs, pourquoi pas continuer pendant les vacances. Pour les championnats, c’est le mystère sur leur date de reprise. «En théorie, il y a la coupe vaudoise à mi-août et la reprise des matches à fin août, mais allez savoir. Nous attendons les instructions.» Dernier point qui réjouit toutefois Pierrick Meylan, la relance d’une équipe de juniors A à la rentrée, soit la dernière catégorie avant les actifs, autrement dit les adultes.

GROUPES DE GYMASTES: COMME LES CLASSES, BOUCLER L’ANNÉE

La société de gymnastique a elle aussi repris les entraînements la semaine dernière, non plus dans sa petite salle du Lieu, inadaptée aux fameux quatre mètres carrés par athlète, mais au Centre Sportif. «Il était important de boucler cette année, même si elle était spéciale et que les groupes puissent se voir une dernière fois; comme les classes scolaires, ils vont changer à la rentrée», indique Jonathan Rochat, président de la FSG. «Les premiers entraînements se sont très bien déroulés et les gymnastes et moniteurs avaient du plaisir à revenir en salle. Trois semaines d’entraînement, c’est peu, néanmoins c’est déjà super que cela puisse être possible, humainement. Certains groupes ne s’entraîneront pas en salle mais feront une activité en juin afin de renouer un lien social avec les gymnastes avant les vacances estivales: une sortie, par exemple fromage dans un chalet ou un pique-nique chez le commerçant, afin de faire d’une pierre deux coups». Les cours de gym reprendront début septembre, avec de nouvelles compétitions et de nouvelles idées. La fête du village en automne (l’Automnale au Lieu le 27 septembre) est pour l’instant maintenue. Le concours cantonal prévu au Sentier a été reporté à 2022. «Nous espérons que les conditions seront réunies pour que ces événements se déroulent comme prévu afin de revivre des beaux moments gymniques.

CENTRE SPORTIF: UN ÉTÉ AU RALENTI, COMME D’ORDINAIRE

Yann Rohrbach, directeur: «Nous nous réjouissions de l’assouplissement actuel, qui remet un peu de vie associative dans notre Vallée. Nous espérons qu’assez vite, un assouplissement complet s’établisse. Le Centre Sportif et de loisirs va bientôt prendre son rythme ralenti de l’été. Il a été un temps question de le maintenir ouvert, notre équipe était prête à remanier ses vacances pour répondre à une éventuelle demande. Mais nous avons compris que celle-ci ne viendrait pas, notamment parce que la reprise horlogère est plutôt calme. Rouvrir pour rouvrir, non! Nous sommes à la même enseigne que tout le monde. Nous aurons des camps cette année comme les autres. La glace rouvrira pour eux le 13 juillet. Si nous voyons qu’il y a des plages horaires de libre, pourquoi pas la rouvrir au public? Vraisemblablement, c’est donc en septembre que notre fonctionnement reviendra à la normale.»

LES GYMNASTES STIMULÉS À DOMICILE

Le printemps est la période la plus active pour les sociétés de gymnastique. Les compétitions d’automne sont rares. Pour pallier ce manque, la FSG a profité comme d’autres des moyens électroniques et des réseaux sociaux et communiqué chaque semaine aux membres un défi à relever. Durant le confinement, les gymnastes privés de compétitions ont réalisé pendant deux mois de nombreux défis à la maison. L’idée était de poster une photo ou une vidéo du défi en story sur Instagram en mentionnant @fsglelieu et elle était relayée sur les plateformes de la société. Il y a eu une belle participation pour des défis très divers (force, souplesse, endurance, etc.) et certains gymnastes ont été très créatifs.

Pour finir cette période de confinement, la FSG a participé également au défi national du «OneMillionRun», consistant à sortir parcourir une distance qu’on enregistrait et à la communiquer en ligne. Une dizaine de gymnastes combiers ont ainsi parcouru 130 km le week-end du 30-31 mai.